Sororité, Sonorité 2023-2024

Adèle Blais (46 ans) est née à
Sherbrooke (Québec) et à vécu 20 ans à Montréal, avant de retourner vivre à Sherbrooke à la suite de la séparation avec le père de ses enfants.

Fille unique, élevée par sa mère monoparentale, elle n’a pas connu son père.

Elle est soutenue et encouragée dans son travail par sa mère et par son « chum » (conjoint), mais elle
ne s’est jamais sentie soutenue par son ex-conjoint durant les vingt ans de vie commune. Il était un scientifique qui considérait l’art comme fantaisiste et ne la prenait pas au sérieux.  Elle travaillait la nuit pour ne pas déranger.

"Je pense que l’on a vraiment
besoin d’être soutenu dans le domaine artistique sinon on ne tient pas longtemps. Il faut un grand homme derrière une grande femme et inversement.

Mon nouveau partenaire est très fier de mon travail.

 Je suis créative et joueuse.  J’adore jouer dehors, bricoler, rénover les maisons. Je chante tout le temps. Je suis avec un homme intelligent qui sait
qu’il y a plein d’injustice simplement parce que l’on est une femme. Ma tendance féministe dérange et provoque les gens surtout les hommes.

Avant, on me disait que ce que je faisais était décoratif, je faisais des « Madames » avec des fleurs ». Maintenant, on me respecte car je fais des portraits historiques
avec des recherches approfondies sur chaque femme. J’ai comme une expertise.
J’ai trouvé ma place et mes œuvres sont facilement reconnaissables.

On a acheté très vite mes œuvres.
Ce qui est frustrant c’est que la majorité du temps, c’étaient des femmes qui aimaient mes tableaux mais c’était leur mari qui les achetait. Maintenant, mes œuvres plaisent tout autant aux hommes et ce sont des riches avocats, médecins
psychiatres, qui les acquièrent."

Extrait de l'entrevue écrit avec Adèle Blais par Madjin

Site : adeleblais.com